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Du changement au cabinet...
Afin de mieux vous accueillir au cabinet, des travaux ont été réalisés début juillet et nous avons aussi changé de logiciel. Il se peut donc que nous vous contactions pour compléter vos dossiers.
Nous sommes ravis de vous accueillir à nouveau au cabinet.
A très bientôt.
L'équipe du cabinet vétérinaire
de Saint Pons de Thomières.
Koen Goovaerts, unique vétérinaire de Saint-Pons-de-Thomières depuis plus de 30 ans, avait l'intention de fermer son cabinet faute de pouvoir trouver un successeur. Des centaines de clients auraient alors été contraints de faire des kilomètres pour faire soigner leur bête.
Ce ne sera pas le cas." Je ne vous cache pas mon soulagement d'avoir trouvé un repreneur. Je commençais vraiment à m'inquiéter après trois ans de recherches infructueuses" confie à la radio "ici Hérault" Koen Goovaerts. Ce vétérinaire, installé à Saint-Pons-des-Thomières, au nord-ouest de Béziers s'était donné jusqu'à la fin de l'année 2025, pour trouver un repreneur. Il avait ensuite envisagé de prendre sa retraite, après 30 ans de service.
"Ma décision d''arrêter était prise, même si je n'avais trouvé aucun remplaçant" confie ce Flamand de 66 ans. Il est l'unique professionnel dans un rayon de 25 à 30 kilomètres. La fermeture de son cabinet avait créé de nombreuses inquiétudes, notamment chez les éleveurs lorsque nous l'avions rencontré.Mais la bonne nouvelle est arrivée fin 2024. Une future vétérinaire de 24 ans, originaire de Murviel-lès-Béziers, sur le point de terminer ses études en Espagne lui envoie un courriel dans lequel, elle lui explique être motivée pour prendre la relève."Nous nous sommes vus rapidement" confie Koen Gooverts, qui n'a cessé ces dernières années de multiplier les annonces dans les revues spécialisées en France et à l'étranger comme en Belgique, aux Pays-Bas, en Hongrie ou encore en Espagne dans l'espoir de trouver un successeur.
La pénurie de vétérinaire à la campagne est la même que pour les médecins en France avec des territoires écarlates. Les conséquences peuvent être graves,notamment auprès des éleveurs de vaches, moutons ou chevaux.
Chiara Peris, qui est sur le point de présenter sa thèse en juin prochain reprendra dès juillet le cabinet vétérinaire. "Je suis tombée par hasard sur cette annonce. Ensuite, j'ai vu votre article. Mon manque d'expérience peut inquiéter certains clients, je le comprends, mais je suis vraiment motivée. Je préfère la vie à la campagne. Ça me correspond mieux. Je suis vraiment ravie de m'installer ici. Je vois des clients soulagés de cette reprise et c'est très important."
Koen Goovaerts, qui s'était installé à Saint-Pons-de-Thomières en 1988, n'avait pas plus d'expérience lui aussi lors de la reprise de ce cabinet avec son ex-femme, alors qu'il n'avait que 29 ans.
"Je ne compte pas la laisser seule, conclut Koen Goovaerts. Elle vient tous les jours quand elle peut car elle poursuit et termine ses études. Elle a rencontré les clients. Et jusqu'en octobre, je suis à ses côtés. Mais je ne me fais aucune inquiétude."
"Jeune ou pas, avec ou sans expérience, l'essentiel est d'avoir trouvé un vétérinaire qui s'occupe de nos animaux"
Les éleveurs ne cachent pas leur soulagement. Un avis partagé aussi par des clients croisés devant le cabinet du vétérinaire à la sortie de la commune en direction de Mazamet. "Vous m'annoncez une bonne nouvelle", dit Aziz, venu apporter Ulysse, son chihuahua d'un an et demi. "Je savais qu'il voulait arrêter. Mais je n'avais pas connaissance qu'il avait trouvé un repreneur. C'est une très bonne nouvelle pour la commune. Moi, j'ai une voiture je peux me déplacer, mais ce n'est pas le cas de nombreuses personnes âgées, qui n'ont pas de moyen de locomotion et n'auraient pas pu faire soigner leur animal de compagnie."
Article par Stefane Pocher, écrit le 9 mai 2025 pour la raIci Hérault.
Koen Goovaerts a entamé ses recherches il y a deux ans. Un tentative de reprise n'a pas abouti. *"J'**avais en effet trouvé des confrères. Ils étaient intéressés, mais cela ne s’est pas fait car ils n’ont pas trouvé de remplaçants. En zone rurale, *c’est le même problème que chez les médecins. Les gens ne veulent pas trop travailler dans le rural. Mon cabinet est vraiment isolé vis-à-vis des autres. Le plus proche vétérinaire est à 25 km. Mais les autres cabinets sont à plus de 40 minutes. Un professionnel qui vient s'installer ici, risque d'être vraiment sollicité. Cette pénurie de vétérinaire en zone rurale ne date pas d’aujourd’hui."
La pénurie de vétérinaire à la campagne touche toute la France avec des territoires écarlates. Les conséquences peuvent avoir des conséquences graves, notamment auprès des éleveurs de vaches, moutons ou chevaux.
"Le vétérinaire est indispensable dans une activité comme la nôtre"
"Ce départ à la retraite m'inquiète et ne me laisse pas indifférente" confie Mimsy Randon. Cette éleveuse de poneys et de chevaux (Terres de Balzans) accueille une centaine de bêtes dans son exploitation de Courniou, près de Saint-Pons-de-Thomières. "S'il ne trouve pas de repreneur, nous n'aurons aucun vétérinaire à moins de 40-45 minutes. C'est compliqué. C'est inquiétant pour les urgences. Je ne suis pas la seule à m'inquiéter dans le secteur".
Plus d'un Français sur deux possède un animal de compagnie.
En 2022, il manquait 2.700 vétérinaires en France d'après l'Observatoire national démographique de la profession. La pénurie serait bien plus marquée en milieu rural. Face à cette situation, le ministère de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire a engagé, il y a deux ans, un plan de renforcement des écoles vétérinaires. À l'horizon 2030, quelque 840 vétérinaires seront formés en France soit 75 % de plus qu'en 2017.
Sur les 19.000 vétérinaires exerçant en France, seul un tiers d'entre eux exerce à la campagne.
La majorité des nouveaux vétérinaires n'a pas été formé en France. Quasiment un sur deux, inscrit à l'Ordre national, est diplômé d'une école à l'étranger, majoritairement en Belgique, en Espagne et en Roumanie. Le métier suscite bien plus intérêt que le nombre de places disponibles dans les instituts de formation.
Article écrit par Stefane Pocher, le 27 juin 2024 pour la radio France Bleu ( Ici Hérault).
À l'image du territoire français, les hauts cantons héraultais font face aujourd'hui à une pénurie de vétérinaires. C'est le cas à Saint-Pons-de-Thomières. Le seul praticien en exercice est sur le point de prendre sa retraite et ne trouve personne pour prendre la relève. Les éleveurs sont inquiets.
L'unique vétérinaire de Saint-Pons-de-Thomières, au nord-ouest de Béziers, est sur le point de prendre sa retraite et son départ suscite déjà des inquiétudes du côté des éleveurs, car aucun repreneur n'a été trouvé à ce jour. Koen Goovaerts, d'origine flamande, est le seul vétérinaire dans un rayon de 25-30 km.
Le professionnel qui vient de fêter ses 65 ans a pourtant multiplié les annonces dans l'espoir d'assurer la relève, d'abord dans une revue spécialisée, ensuite dans plusieurs pays comme en Belgique, au Pays-Bas, en Hongrie ou encore en Espagne. En vain.
Les déserts médicaux concernent aussi les vétérinaires.
Koen Goovaerts s'est installé à Saint-Pons-de-Thomières en 1988. Il a repris ce cabinet avec son ex-femme, mais aujourd'hui il travaille seul avec deux assistants. Il n'envisage pas de prolonger son activité au-delà de 2026 même s'il ne trouve personne."Il est temps pour moi de passer la main, de passer à autre chose. Être vétérinaire en zone rurale demande une implication totale car il faut être disponible de jour comme de nuit et les weekends. Le métier est passionnant, mais il est temps de partir.
J'espère évidemment pouvoir trouver quelqu'un, aussi bien pour moi-même, afin que je puisse donner mon bébé, parce que c'est un peu ça. Mais surtout pour que ma clientèle ne se retrouve pas sans service vétérinaire. Surtout pour les urgences. Je connais des professionnels en zone rurale qui rencontrent les mêmes difficultés. Certains continuent parce qu’ils ont la passion et ne sont pas trop fatigués. D’autres arrêtent, car ce n’est plus possible."
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